L'ITALIEN

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Avec l’Italien d’Olivier Baroux, la copieuse carrière de Kad Merad se poursuit sur le ton de la comédie, même si cette comédie-là renvoie très clairement à une question particulièrement sérieuse, celle de l’identité. Après avoir apprécié le scénario original proposé par Nicolas Boukhrief et Eric Besnard, Olivier Baroux se réappropria leur travail pour donner naissance à une véritable comédie se nourrissant de l’histoire, assez dramatique finalement, de cet Algérien obligé de mentir sur ses origines pour réussir sa vie et être accepté par la société, son employeur aussi bien que sa compagne. Une formule lapidaire couvrant une bonne partie de l’affiche du film résumait parfaitement le thème de l’Italien : « Qu’on s’appelle Dino ou Mourad on est tous égaux... surtout quand on s’appelle Dino » !

Face à Kad Merad, vous allez retrouver, Roland Giraud – en vendeur de Maserati bientôt en retraite – Guillaume Gallienne – de la Comédie Française – ainsi que Philippe Lefebvre et Valérie Benguigui, qu’Olivier Baroux avait déjà dirigés dans Safari et que l’on avait déjà vus, en compagnie de Kad Merad, dans Pur week-end, la comédie d’Olivier Doran.

Le père du héros est interprété par Sid Ahmed Agoumi, comédien algérien, ancien directeur de la maison de la Culture de Tizzi Ouzou, qui, depuis le début des années 1960, partage son temps entre théâtre, télévision et cinéma. Il a participé, entre autres, à Z de Costa-Gavras et, plus récemment à l’Autre côté de la mer de Dominique Cabrera ainsi qu’à Il était une fois dans l'oued de Djamel Bensalah. Dans le rôle de la mère, vous retrouverez Farida Ouchani que vous avez, déjà, brièvement aperçue dans Nos jours heureux, Mauvaise foi ou Entre les murs.

Enfin, la musique du film est signée Martin Rappeneau, qui avait travaillé sur les deux précédents films d’Olivier Baroux – Ce soir je dors chez toi et Safari – et qui avait entamé sa carrière de musicien avec Bon voyage, le film d’un certain... Jean-Paul Rappeneau.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INCOGNITO (2008) ou encore L’EMPLOI DU TEMPS (2001) .

Sorti le 14 juillet 2010, l’Italien « est l’histoire d’un homme qui en s’affranchissant de ses peurs apprend à être lui-même », déclarait Kad Merad, pour qui ce nouveau personnage, qui se fait appeler Dino alors qu’il se prénomme Mourad, ne fut, évidemment, pas un personnage comme les autres. En effet, à ses débuts, l’idée le titilla aussi, lui, le fils d’une française et d’un franco-algérien, de changer de prénom, de se faire appeler Jean-Michel ou François plutôt que Kadour, prénom algérien choisi par sa mère et qui lui semblait être une entrave à sa réussite dans le métier. Finalement, il n’eut pas à abandonner complètement ses racines, comme l’avait fait son propre père, qui changea de prénom, abandonnant Mohamed pour Rémi ! Kadour Merad, lui, devint d’abord « Mister Kad », sur les ondes de Canal 102, une radio libre d’Ivry-sur-Seine, avant de devenir tout simplement et pour tout le monde, Kad. « Il a fait tomber une syllabe, ce qui est un petit arrangement avec la réalité » raconte son complice, Olivier Baroux.

Après deux comédies très légères, Kad et Olivier, le fameux duo, avaient l’envie de se retrouver autour d’une comédie sinon « sociale », du moins leur permettant de montrer autre chose, sans tourner le dos à l’humour qui, comme Olivier le dit lui-même, « est notre raison d’être, depuis le début ». Alors, chacun de leur côté, ils cherchèrent des idées, jusqu’au jour où ils reçurent un scénario qui traitait de la difficulté d’être français quand on est issu de l’immigration. Le scénario n’était pas celui d’une comédie, Nicolas Boukhrief et Eric Besnard, les auteurs, étant connus pour avoir, le plus souvent, travaillé sur des films relativement sombres, tels que le Convoyeur de Nicolas Boukhrief lui-même, Assassin(s) de Mathieu Kassovitz, Irréversible de Gaspar Noé ou encore Le Nouveau protocole, de Thomas Vincent. De cette matière première brute, voir brutale, Olivier Baroux décida de tirer une comédie et se mit donc au travail en compagnie de Jean-Paul Bathany – qui avait travaillé avec lui sur ses deux précédents films – et de Stéphane Ben Lahcene – qui avait collaboré à la série Samantha, oups !

En fait, comme on le sait depuis To be or not To be, de Billy Wilder, jusqu’aux Aventures de Rabbi Jacob, de Gérard Oury, un sujet très sérieux – le nazisme pour l’un, l’antisémitisme pour l’autre – peut donner naissance aux comédies les plus réussies. « Sans rien renier de ce qu’on a fait jusqu’ici, a déclaré Kad Merad, il faut reconnaître que l’Italien est loin de Safari et de la comédie pur jus avec poursuite dans la jungle et lion qui fait rire. L’âge, le fait d’avoir des enfants, nous fait, sans doute, nous sentir responsables. »

 Gardant, cependant, les pieds sur terre, Olivier Baroux refusa d’être pris pour un cinéaste engagé et déclarait à la sortie du film : « J’ai fait une comédie avec un fond social qui permet de déduire quelle est ma position par rapport à la question. Si l’Italien aide un tant soit peu le public à nourrir sa propre réflexion sur le sujet, ce sera tant mieux. »

Si L’Italien fonctionne, c’est parce qu’il ne choisit jamais une direction tonale fixe mais privilégie au contraire la communion du rire et du drame, de deux cultures apparemment hétérogènes pourtant rassemblées par la culture française. On retrouve les thématiques ...

Je suis étonné de voir une si mauvaise note pour ce film. Ce n'est pas un chef d'oeuvre du cinéma français mais quand même! J'ai trouvé ce film beau, parfois même drôle ou amusant, oui c'est vrai il y a une morale derrière ce film sur l’intégrité des musulmans en ...

A l'origine j'avais pas prévu d'en faire une critique - je suis pas fana d'écrire les critiques, pour qu'elle soit intéressante c'est long à faire, surtout si on veut y insérer un peu d'humour, toussakwa, nan, vraiment, c'est pas quelque chose qui ... Pardon. Désolée. Je ...