SINGLES

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Steve, Linda, Cliff, Janet, Debbbie et David vivent presque tous dans le même immeuble. Ils ont autour de 25 ans, ils ont quitté le cocon familial et font leurs débuts dans la vie active. L’amour est pour chacun d’eux une préoccupation majeure et, entre espoirs, incertitudes et désillusions, les amoureux doutent tout autant de l’autre que de leurs propres sentiments.

Mais la musique tient aussi une place importante dans leur existence. Il faut dire que l’histoire se déroule à Seattle au début des années 90, et que la ville, haut lieu de la scène musicale, était alors le berceau  du mouvement "grunge".

Portrait de groupe de  jeunes célibataires, Singles est une comédie romantique certes mais pas toc, plutôt rock et portée par une brochette de comédiens de talent. Parmi eux : Kyra Sedgwick - devenue depuis, l’héroïne de la série The Closer - Campbell Scott qui venait de donner la réplique à Julia Roberts dans Le Choix d’aimer ou encore Matt Dillon, la révélation d’Outsiders, arborant ici un look de musicien grunge avec les cheveux aux épaules. Quant au rôle de Janet, il a été spécifiquement écrit pour Bridget Fonda, et le réalisateur Cameron Crowe la définit comme « l’âme du film ».

 
Dans le même genre vous pouvez trouver GARDEN STATE (Un portrait de groupe de jeunes adultes : amour, choix de vie...) ou encore BUS PALLADIUM (Histoires d'amour et d'amitié d'une bande de copains mordus de rock.).

Ce n’est pas un hasard si le réalisateur Cameron Crowe s’est octroyé le rôle du journaliste qui interviewe Cliff, le musicien joué par Matt Dillon. Il a lui-même travaillé pour le magazine Rolling Stone avec lequel il a commencé à collaborer à l’âge de 16 ans, réalisant des entretiens avec d’innombrables rockers dont Neil Young, David Bowie, ou encore Eric Clapton. Une expérience dont il s’est inspiré pour écrire et mettre en scène  Presque célèbre.

Pour la bande son exceptionnelle de Singles, ce grand connaisseur du rock et du « Seattle sound  » a fait appel à  des groupes comme Alice in Chains ou Soundgarden ainsi que des membres de Pearl Jam qui campent les musiciens du groupe de Cliff. Pendant un moment, avant le début du tournage, il fut question solliciter Nirvana pour participer à l’aventure. Mais le groupe, alors en pleine ascension, déclina la proposition. Et Cameron Crowe reste songeur en pensant à ce rendez-vous raté : « posséder une chanson de Nirvana c’est comme avoir un Vermeer ».

Au-delà de cette dimension musicale, le film a un ton, un rythme bien à lui avec, par exemple, ces personnages qui s’adressent à la caméra, comme pour nous prendre à témoin. Cameron Crowe, qui avait signé des scénarios de comédies pour ados et réalisé Un monde pour nous, voulait montrer, sans pour autant renier ses précédents films,  qu’il savait faire autre chose que des « teen movies » et qu’il pouvait écrire une histoire où personne n’allait au lycée et où personne ne perdait sa virginité.

Mission réussie donc avec ce tableau sensible et drôle de jeunes adultes à l’heure des choix. Des personnages attachants parce qu'hésitants et souvent maladroits, en particulier quand ils manipulent certains gadgets. Ici les télécommandes ne fonctionnent pas vraiment comme des baguettes de fée modernes. Elles auraient même tendance à compliquer l’existence…

Enfin, si la tête de l’artiste-vidéo qui réalise la petite-annonce filmée de Debbie,  et que l’on aperçoit quelques secondes, vous dit quelque chose, ce n’est pas étonnant, il s’agit d’une rare apparition de Tim Burton, le réalisateur d’Edward aux mains d’argent.

Une chouette petite comédie romantique signé Cameron Crowe. Drôle et touchante, j'ai beaucoup apprécié ces personnages qui sont, comme souvent avec Crowe très juste. Certaines scènes m'ont vraiment fait beaucoup rire. ...

Comédie romantique typique des années 90, où la scène musicale de Seattle et l'apogée du grunge font figure de toile de fond. C'est gnan-gnan, classique, et un peu lourd, mais ce film a quand même le mérite de posséder la bande originale la plus folle de ces 20 dernières ...

Par une ironie assez involontaire, le titre du film semble aussi bien désigner le destin de ses protagonistes que l'album qui en fut tiré, constitué d'inédits des grands noms de la scène rock du début des années 90. En effet, parent pauvre de la filmographie de Cameron Crowe ...