OUT OF THE BLUE

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Don est routier, routier et alcoolique. Alors qu’il est au volant de son camion, sa fille, Cebe, à côté de lui, il percute un bus de ramassage scolaire et provoque la mort de nombreux enfants. Pour conduite en état d’ivresse et responsable de cette tragédie il est condamné à une peine de cinq ans de prison.

Cebe qui s’est sortie quasi indemne de cet accident va grandir auprès de sa mère, Katie, serveuse dans un bar qui devient la maîtresse du patron et qui va sombrer dans la drogue et s’adonner à l’héroïne. Cebe surprend un jour sa mère en train de se shooter. Elle est dévastée. Elle va se réfugier dans la musique. Elle est fascinée par Elvis Presley, déteste les hippies et se plonge dans la mouvance punk.

Elle a quinze ans lorsque son père est libéré de prison. Mais il va rapidement retomber dans l’alcool et s’enivrer quotidiennement de manière excessive. Comment Cebe va-t-elle vivre cette situation ? Le slogan du mouvement punk résume assez bien son sentiment : No future !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LEAVING LAS VEGAS - MIKE FIGGIS (1995) (Récemment licencié, Ben, scénariste alcoolique, décide de partir pour Las Vegas où il prend une chambre dans un hôtel miteux, à proximité des bars toujours ouverts, afin de finir sa vie dans l'alcool.) ou encore SID AND NANCY - ALEX COX (1986) (À la fin des années 1970, à Londres, c'est l'explosion du mouvement punk et des Sex Pistols, Sid Vicious, bassiste du groupe, rencontre Nancy Spungen.).

Out of the blue est une citation d’une chanson composée et chantée par Neil Young dans le film. Un Neil Youg qui, après son association avec Crosby, Stills and Nash (quatre albums) allait devenir N°1 en 1972 avec son album Harvest, obtenant un succès phénoménal aux USA, en Grande Bretagne et en France. Quelques albums plus tard il sort en 1979 Rust never sleeps sur lequel on peut entendre le titre My My, Hey Hey (Out of the Blue) qui va inspirer les groupes de la scène grunge et punk. C’est la raison pour laquelle Dennis Hopper demandera au musicien de faire la B.O. de son film.

Dennis Hopper, un destin hors du commun dans l’univers hollywoodien. Tout d’abord comédien, il a la chance de tourner des petits rôles dans La fureur de vivre de Nicholas Ray et Géant  de George Stevens aux côtés de James Dean à qui il voue une vive admiration. La mort de ce dernier dans un accident de voiture en 1955 va le bouleverser. Il joue aux côtés de Kirk Douglas et Burt Lancaster dans Règlements de comptes à OK Corral de John Sturges en 1957. A la même époque il va goûter aux plaisirs de l’alcool et de la drogue et sombrer dans l’addiction. En 1958, sur le tournage de La fureur des hommes, un western d’Henry Hathaway il entre en conflit avec le réalisateur et son comportement est tel qu’il va devenir indésirable et se retrouver écarté d’Hollywood pendant plusieurs années. Il émigre alors à New York où il va suivre les cours de Lee Strasberg à l’Actor’s studio.

Après beaucoup d’apparitions dans des séries télé, il retrouve Henry Hathaway en 1965 pour Les quatre fils de Katie Helder et, en 1969 Cent dollars pour un shérif, deux films où il donne la réplique à John Wayne. Mais c’est son premier film comme réalisateur où il joue également aux côtés de Peter Fonda qui va le porter au sommet. Easy rider, en 1969, est un triomphe critique et publique. C’est également un succès financier et il va même obtenir le prix de la première œuvre au Festival de Cannes  cette année là. Mais le tournage n’aura pas été de tout repos. Hopper, qui a appris que sa femme le quitte, devient dingue, insultant tout le monde, s’en prenant aux techniciens qui vont, en partie, quitter le film. Il picole et fume de l’herbe comme un malade. Tout cela nous montre à quel point son personnage d’alcoolique dans Out of the blue, Garçonne en v.f., n’est pas très éloigné de la personnalité propre de l’acteur. Il n’empêche, avec près de deux cents films au compteur comme comédien et sept longs métrages comme réalisateur, il aura marqué son époque et contribué à ce qu’on appelle aujourd’hui Le nouvel Hollywood.

( LA chanson de Neil Young qui illustre, rythme et illumine le film : https://youtu.be/SiS2xK7lXqk) Devenu un paria après l'immense échec de The Last Movie en 1971, Dennis Hopper reprend presque par accident la casquette de réalisateur avec ce Out of the Blue près de dix ans ...

Un peu plus de 10 ans après son premier film, Dennis Hopper nous renvois dans la recherche du "rêve américain", de la soif de liberté, d'une envie de vivre dans une nouvelle Amérique. Amérique désabusé pour un film désenchanté, voilà ce qu'est une partie de "Out the ...

CeBe, 15 ans, ne jure que par Elvis et Johnny Rotten. Garçon manqué, en pleine rébellion adolescente, petite fille grandie trop vite, elle fugue pour échapper à l'école, à sa mère toxico et à son père, ancien taulard alcoolique. A l'instar de l'époque (la fin des années ...