LES AVENTURES DU BARON DE MUNCHHAUSEN

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Non seulement le baron de Munchausen a semble-t-il bel et bien existé au 18e siècle en Allemagne, mais il a très tôt inspiré les cinéastes. En 1910, le Français Emile Cohl lui consacre un dessin animé intitulé « Monsieur de Crac » relayé l’année suivante par Georges Méliès en personne  avec un court métrage titré « Les Hallucinations du baron de Munchausen ». La première grande adaptation date en fait de 1943. Fruit d’une commande du régime nazi, le film intitulé « Les Aventures fantastiques du baron de Munchhausen » fut réalisé par Josef von Baky avec des moyens considérables et s’avère être une superproduction aussi colorée qu’élégante. D’autres versions suivront encore dont notamment une comédie musicale allemande en 1958, un film tchèque de 1961 réalisé par Karel Zeman en noir et blanc mais dont émane une véritable poésie ainsi qu’un dessin animé du Français Jean Image en 1979. Et c’est moins de dix ans après cette version animée que Terry Gilliam, tout juste sorti de « Brazil », se lance dans l’aventure titanesque de sa propre vision des Aventures du fameux baron avec John Neville dans le rôle-titre et dans celui de Vénus une jeune actrice dont c’est seulement la seconde apparition au cinéma, Uma Thurman, sans oublier Oliver Reed en Vulcain et Robin Williams pour incarner le Roi de la Lune qui remplace ainsi Sean Connery d’abord pressenti pour le rôle.

 
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Une grande partie du film a été tournée dans les mythiques studios italiens de Cinecitta et Terry Gilliam se faisait une joie de travailler dans ce lieu chargé d’histoire et de cinéma. Mais le cinéaste dut rapidement déchanter : la production locale est totalement désorganisée et les dépassements de budget s’amoncellent au fil des jours de tournage.  Ce dernier est même interrompu à un moment, mais la Columbia reprend les choses en main et Gilliam peut terminer son film au prix de modifications et de restrictions budgétaires : la fameuse scène de la lune se tourna dans des conditions financières beaucoup plus strictes que prévu…Et pour que le film puisse sortir, Gilliam dut également consentir à en raccourcir la durée et passer de trois à deux heures. Enfin, pour d’obscures raisons de politique interne, la Columbia saborda quelque peu la distribution du film à travers le monde. Or, malgré ses difficultés importantes qui font ressembler la naissance du film à un cauchemar aux multiples étapes, le résultat est à la hauteur des ambitions artistiques du cinéaste qui voulait visuellement se rapprocher des œuvres de Gustave Doré, de Botticelli et de Boucher, entre autres, pour rendre visible la variété et la profusion des fameuses aventures du baron. Quatre Oscars viendront d’ailleurs récompenser les talents déployés pour la réussite du film. Dante Ferreti reçut celui de la meilleure direction artistique et des récompenses identiques allèrent aux costumes, aux maquillages et aux effets visuels. Autant de distinctions qui rendent hommage à la beauté et à l’inventivité d’un film aux images étonnantes et souvent superbes.

Au XVIIIe siècle, dans une ville assiégée par des Turcs se joue une pièce de théâtre narrant l’épopée comique et fantastique du baron de Münchausen. Mais voilà qu’un vieillard (John Neville) interrompt la pièce, prétendant être le vrai baron et cherchant à rétablir ...

La débâcle de la ville en état de siège qui ouvre la première partie du film semble tristement prophétique quant à la destinée de ce film qui sera l’un des grands échecs de Gilliam : trop cher, trop ambitieux, trop mégalomane, il multiplie les liens d’affects entre ...

Les aventures du baron de Munchausen est un film fou, fou, fou... Un film rempli de fantaisie, de folie et d’irrationnel. Un film aussi excentrique que son personnage principal. L’histoire peut se résumer comme suit : le baron de Munchausen sauve une ville de la menace turque ...