GOING TO BRAZIL

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Et si on vous proposait un Very Bad Trip bien français mais pas moins drôle, avec des femmes au lieu de touristes américains un peu lourdingues ? Et à Rio, pas à Vegas… ? La proposition est difficile à refuser, on sait.

Après le drame Mauvaise fille en 2011, Patrick Mille a eu des envies de légèreté, de comédie et d’action, dit-il. Alors il a imaginé une comédie d’action légère, où trois filles qui débarquent au mariage de leur copine au Brésil tuent un type et pourrissent définitivement leurs petites vacances.

Et quand il va sur le terrain de la comédie, Patrick Mille, il n’y va pas à moitié. Langage plus que fleuri, ambiance sexy et situations qui frôlent le burlesque, on est dans le grand n’importe quoi. Mais attention, un grand n’importe quoi bien écrit.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver VERY BAD TRIP (C'est son modèle américain et masculin.) ou encore VERY BAD THINGS (Le premier long métrage de Peter Berg a définitivement lancé la vague actuelle de comédies noires sur les enterrements de vie de garçon/fille.).

Patrick Mille désirait faire un film, je cite, « exaltant le girl power » parce que, je cite encore, il « préfère filmer les femmes que les mecs ». Pour étayer son amour des vraies héroïnes, il avance des longs-métrages comme Thelma et Louise, Erin Brockovich ou encore Kill Bill, soit des films portées par des personnages féminins extrêmement marquants et très féministes. Lorsqu’il évoque ses influences cinématographiques plus générales, il parle de Very Bad Things avec Christian Slater et Cameron Diaz, le premier film réalisé par Peter Berg. Mais aussi tout Philippe de Broca, qui a, je cite à nouveau, « su faire tant de comédies populaires d’aventure enlevées et burlesques avec un vrai suspense. »

Patrick Mille a confié la musique de son film à Florent Marchet, qu’il connaît et admire depuis longtemps. Au lieu de lui demander de composer une musique très brésilienne, il lui a commandé quelque chose d’italien, dit-il, « et de morriconien ». « Sa grande science musicale et sa formation classique au Conservatoire, dit-il,  lui ont permis de se glisser brillamment dans cette nouvelle envie. » Son ambition de grand cinéma, Patrick Mille la pousse jusqu’à tourner en Scope. Il fait appel au jeune chef opérateur brésilien André Szankowski, qui avait travaillé avec Raoul Ruiz sur Les Mystères de Lisbonne. Ensemble, pour la lumière, ils s’inspirent de films comme Man on Fire de Tony Scott, Spring Breakers de Harmony Korine ou encore Enter The Void de Gaspar Noé.

C’est par le casting du personnage de Lily que Patrick Mille a démarré la distribution du film. Il avait repéré Philippine Stindel dans Mercuriales de Virgil Vernier. « En fait, plus jeune, j’aurais aimé être comme elle: rebelle et sans filtre, explique-t-il. Et elle a été époustouflante de puissance aux essais. » Ensuite, pour jouer Agathe, la sœur de Lily, il s’est tourné avec Alison Wheeler, qu’il avait aimée dans Cloclo.