FIDELIO

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Premier long métrage pour la productrice, assistante de mise en scène et comédienne Lucie Borleteau, formée aux courts métrages. Fidelio, l’odyssée d’Alice est une relecture amoureuse du mythe d’Ulysse où une jeune femme est partagée entre le confort terrestre et l’amour en mer.

Alice, 30 ans, est marin. Elle laisse Félix, son homme, sur la terre ferme, et embarque comme mécanicienne sur un vieux cargo, le Fidelio. A bord, elle apprend qu’elle est là pour remplacer un homme qui vient de mourir et découvre que Gaël, son premier grand amour, commande le navire. En même temps, elle découvre le journal intime du marin suicidé qu’elle remplace.

Dans cet univers, au milieu d’un équipage exclusivement masculin, Alice y fera d'autres rencontres qui la conforteront dans sa recherche de liberté et nous entraine dans un marivaudage existentiel, sexuel et amoureux. Et trouve en Ariane Labed une Alice de choix, au physique fragile et au visage volontaire.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'AUTRE RIVE ou encore L'INCROYABLE VÉRITÉ .

L’histoire de Fidelio, l’odyssée d’Alice vint de l’intime et de la fascination pour Lucie Borleteau. En effet, lorsqu’elle commençait ses études de cinéma, une de ses amies a, elle, choisi de rejoindre la Marine Marchande. Ce choix de vie a complètement alimenté l’imagination de la réalisatrice qui s’est ainsi longtemps demandé comment elle pouvait aborder l’aspect romanesque de cette carrière. Au début, elle avait pensé en faire un documentaire et avait rencontré de nombreux hommes et femmes marins, qui naviguent ou ont navigué, pour parler du métier, du monde, des difficultés ou des joies à concilier la vie de marin et la vie amoureuse. Elle a alors décidé de se lancer dans l’écriture d’une fiction.

Et le scénario n’a pris forme que sur un bateau. En effet, c’est à bord d’un porte-container où elle avait embarqué comme passagère pour traverser l’Atlantique qu’elle a rédigé une première version. Elle était la seule femme, la seule Française à bord, et sur les deux semaines de voyage et il y avait neuf jours en pleine mer. L’occasion d’observer des situations mais aussi de façonner ses personnages secondaires qui prenaient vie sous ses yeux. Deux ans d’écriture plus tard, elle a pu le mettre en scène avec une réelle volonté de réalisme, même si le film n’est jamais vraiment naturaliste, en tournant en décors réels, soit un véritable cargo, et non en studio.

Pour incarner son héroïne en quête de liberté, de découverte d’elle-même et de son désir, dont le coeur balance entre la sécurité de la terre et l’aventure de la mer, Lucie Borleteau a fait appel à Ariane Labed. L’actrice franco-grecque s’est avant tout faite repéré du côté hellène du cinéma. En effet, elle a débuté chez Athina Rachel Tsangari dans Attenberg avant de continuer à marquer la pellicule chez celui qui deviendra son époux, Yorgos Lanthimos, dans Alps puis chez Richard Linklater et Before Midnight. Ses traits fins et son regard volontaire, fier et défiant permettent à Alice et ses émotions contradictoires de prendre forme humaine avec justesse.

Moi qui n'aime pas la mer et qui suis même souvent malade devant un film de bateau, voilà un premier long métrage qui m'a pourtant enchanté. Pour son coup d'essai, Lucie Borleteau fait preuve ici d'une parfaite maitrise sur tous les plans. Elle voulait faire un documentaire, ...

Voilà vraisemblablement le film français de 2014, le plus impudent mais surtout le plus surprenant. Non seulement par le clin d’œil littéraire à l’œuvre d’Homère (Alice comme Ulysse mettra 10 années à retrouver « Fidelio » le bateau témoin de ses premiers pas ...

Fidelio, l’odyssée d’Alice est un premier long métrage qui parle d’amour ou plutôt de transport amoureux. Sa réalisatrice Lucie Borleteau a choisi de raconter – sans que le récit soit documentaire puisqu’elle a abandonné ce projet au profit de la fiction – une ...