FANTASTIC BIRTHDAY

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Greta Driscoll, jeune fille introvertie, est en passe de franchir le cap de ses 15 ans. Seule ombre au tableau, elle ne veut pas quitter le monde douillet et rassurant de l’enfance, une bulle dans laquelle elle s’enferme avec son seul ami au collège, Elliott. Quand ses parents lui annoncent l’organisation d’une grande fête pour son anniversaire, elle est prise de panique. Et du coup, le grand soir, elle va basculer dans un univers parallèle… Telle est la situation inventée par Rosemary Myers pour son premier film, Fantastic Birthday.

La cinéaste australienne a d’abord commencé sa carrière dans le milieu du théâtre. Pendant six ans, elle a collaboré à un spectacle itinérant pour raconter des histoires relatives à l’adolescence. Cette période durant laquelle, selon elle, nous commençons à nous comprendre,  tout en nous séparant de nos parents, de notre famille. Avec d’autres prises de conscience qui en découlent comme la fragilité des parents, l’existence d’un ordre social et des hiérarchies avec lesquelles il faut composer.

C’est cela que raconte le film sur un mode qui mêle gravité et légèreté, comme le reflet précisément de l’adolescence ce moment entre deux âges, la jeunesse et l’âge adulte où tout est dans le même temps sérieux et sans importance, définitif et mouvant. En matérialisant véritablement ce que le pédagogue Bruno Bettelheim disait à propos de l’adolescence dans laquelle il voyait une forêt obscure que chacun doit traverser.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LITTLE MISS SUNSHINE (Encore une famille aux prises avec la crise d'adolescence.) ou encore MOONRISE KINGDOM (L'univers poétique de Wes Anderson peut être mis en parallèle avec celui de "Fantastic Birthday").

Pour son premier film, il est manifeste que la cinéaste Rosemary Myers s’est amusée à multiplier les références à des cinéastes admirés. Dans la fantaisie ambiante, on reconnaît inévitablement des citations plus ou moins directes aux univers de Wes Anderson, Spike Jonze ou encore Michel Gondry. La cinéaste joue avec les codes de l’enfance et du fantastique pour mener à bien son voyage au pays de l’adolescence. De la même manière que se ressent son goût pour le théâtre, la mise en scène et le spectacle.

Le choix d’ancrer cette histoire dans les années 70 est évidemment assumé par la cinéaste. Un choix esthétique que l’on retrouve d’abord dans le recours à un format d’image très particulier utilisé à l’époque. Ensuite, les années 70 marquent un tournant dans le combat féministe et la réalisatrice voulait s’en faire l’écho à travers le personnage de la mère de Greta notamment. Enfin, la musique de ces années-là représentait un véritable atout pour la cinéaste avide de gaité et de légèreté.

Directrice artistique d’un théâtre et d’une compagnie de spectacle vivant basée à Adélaïde en Australie du Sud, Rosemary Myers a dirigé de nombreuses pièces en rapport avec l’enfance dont Pinocchio et Le Magicien d’Oz. Et c’est donc d’abord dans ce cadre qu‘elle a présenté la pièce qui deviendrait un jour le film que vous venez de voir et qui en est l’adaptation fidèle, moyens cinématographiques en plus.

Greta va avoir 15 ans. Elle vient d'arriver dans un nouveau collège. Se fera -t-elle de nouveaux ami(e)s? Dès les premières images, on pense à Wes Anderson. C'est loufoque avec un décor kitsch (années 70) à souhait. Greta a un père sympa mais lourd (donc drôle), une mère ...

Greta vient de déménager et s'apprête à fêter ses quinze ans. Cernée par les belles idiotes de son nouveau collège, un père pas méchant mais lourdingue, une mère maltraitant son vélo d'appartement, et le petit copain bellâtre de sa grande-sœur, elle aimerait ne pas ...

Girl Asleep c'est comme si Wes Anderson avait eu une fille avec l'auteur du clip What a girl to do pour Bat for Lashes, et une fille douée. Doux, sucré, plein de nostalgie, le film de Rosemary n'est pourtant pas un sous Moonlight Kingdom même si la cinéaste s'en inspire forcément. ...