COUPLE DE STARS

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Hollywood a toujours aimé se mettre en scène et braquer les caméras sur l’envers du décor que ce soit pour concevoir des scénarios joyeusement enchantés comme celui de Chantons sous la pluie ou pour livrer des œuvres plus sombres comme Les Ensorcelés. Couple de stars  dévoile donc certaines coulisses de l’usine à rêves et se range dans la catégorie comédie, tendance romantique.

Et contrairement à ce qu’on pourrait imaginer le couple du titre n’est pas incarné par Julia Roberts et Billy Crystal mais par Catherine Zeta-Jones et John Cusack.

L’idée originale du film revient à Billy Crystal. Le comédien avait en tête l’histoire d’un couple de stars qui se sépare après avoir partagé l’affiche dans plusieurs succès. Avec Peter Tolan, un des auteurs de Mafia blues, il a  donc imaginé la panique qui s’empare des dirigeants du studio à l’idée que le public boycotte le film si les deux interprètes ne se sont pas réconciliés. Les deux « fiancés de l’Amérique » vont-ils se remettre ensemble ? Les journalistes piaffent d’impatience et veulent savoir. La tâche est rude pour l’attaché de presse, joué par Crystal, comme pour l’assistante et sœur de la vedette féminine incarnée par Julia Roberts. Et une sacrée pression  s’exerce sur les deux stars. John Cusack n’hésite d’ailleurs pas à dire que toutes les situations vécues par les comédiens dans le film composent un best-of des moments les plus horribles que peuvent vivre les acteurs dans la réalité.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver COUP DE FOUDRE À NOTTING HILL (Une comédie romantique où Julia Roberts incarne une actrice.) ou encore CHANTONS SOUS LA PLUIE (Une comédie mettant en scène un couple de stars à Hollywood.).

Joe Roth le réalisateur de Couple de stars connaît bien les arcanes de la production et les secrets de cuisine de Hollywood puisqu’il a dirigé pendant des années la Twentieth Century Fox ainsi que les Studios Disney. Une fonction qui ne lui a pas fait perdre son sens de l’humour, ni de l’autodérision à en juger par le portrait de Dave Kingman, le patron du studio caractériel. Roth a même encouragé Stanley Tucci qui interprète ce personnage ultra stressé à y aller carrément dans la charge.

Avec tout autant d’ironie, Roth s’est aussi amusé à faire interpréter à Julia Roberts Kiki, une jeune femme dans l’ombre d’une star. Et l’une de ses scènes préférées est celle où les fans se précipitent sur Gwen, jouée par Catherine Zeta-Jones, sans prêter la moindre attention à Kiki.

Alors qu’elle enchaînait les triomphes et qu’elle avait reçu un Oscar pour Erin Brockovich, Julia Roberts a pris plaisir à se glisser dans la peau de ce personnage de Kiki au parcours de Cendrillon. Après avoir lu le scénario, la comédienne a préféré au rôle de Gwen, la diva capricieuse, celle de la sœur pas très gâtée par la nature au départ. On la découvre donc dans la peau d’une grosse et comme elle le dit elle-même : « en plus j’étais payée pour manger ». Pus sérieusement, elle explique que ce qu’il y a de bien avec les rôles secondaires, c’est qu’il faut se donner à fond pour leur donner une existence avec moins de temps de présence à l’écran pour le faire. Un défi plutôt intéressant.

De son côté, Christopher Walken qu’on a souvent vu dans des rôles de criminels furieux s’offre ici une composition aussi brève que marquante en cinéaste aux cheveux longs et au look des plus décontractés. Un personnage qui serait inspiré du réalisateur Hal Ashby décédé en 1988, à qui l’on doit Harold et Maude ou encore Bienvenue Mister Chance. Ce metteur en scène, à la réputation de rebelle, préférait vivre à l’écart du système hollywoodien et cumulait les conflits avec les producteurs notamment à cause du temps qu’il prenait à fignoler le montage de ses films. Sean Penn lui a dédié sa première réalisation The Indian Runner.