MORTS SUSPECTES

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Ce sont des fées médicales qui se penchèrent en 1978 sur le berceau du scénario de Morts suspectes. Le film est en effet l’adaptation d’un roman de Robin Cook intitulé Coma. Titulaire d’un diplôme de chirurgien en ophtalmologie, cet écrivain américain né en 1940 est devenu le spécialiste des romans médicaux particulièrement réalistes, prisés du grand public et dont les titres sont parfaitement explicites : Vertiges, Fièvres, Syncopes et autres Cure fatale ou Phase terminale. Et si Coma fut son premier roman adapté au cinéma, une dizaine d’autres le furent par la suite pour le grand ou le petit écran. Quant au réalisateur de Morts suspectes, il n’est autre qu’un ancien diplômé de la Harvard Medical School devenu par la suite l’auteur comblé de Jurassic Park et l’heureux producteur de la série télévisée de renommée mondiale, Urgences. Avec de tels parents artistiques, Morts suspectes ne pouvait que se dérouler dans le milieu hospitalier avec comme point de départ une mystérieuse et anormale série de comas irréversibles. Ou comment transformer une banale chirurgienne incarnée par Geneviève Bujold en une enquêtrice aux prises avec un redoutable tueur…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ANATOMIE (Un film allemand avec Franca Potente, étudiante en médecine découvrant qu'il se trame des horreurs à la fac.) ou encore TRAITEMENT DE CHOC (Dans les deux films, frissons assurés au sein d'un milieu médical rassurant en apparence et qui devient au contraire le lieu de tous les dangers pour des héroïnes bien décidées à déjouer le complot mis à jour.).

Le milieu médical sert de toile de fond à de nombreux films à travers le monde et dans des genres très divers, sans forcément que le réalisme soit au rendez-vous. Morts suspectes se distingue par un souci constant et méticuleux de vérité et de crédibilité, un soin omniprésent voulu par ses deux auteurs, tous deux fins connaisseurs du milieu en question. Rien n’est laissé au hasard, ni la minutieuse description des actes médicaux eux-mêmes, ni les relations entre le personnel soignant, de rivalités professionnelles en amours d’un soir.
On trouve ici ce qui fera des années plus tard le succès de la série Urgences vantée pour son sens du réalisme et son goût du détail qui sonne juste. Et les praticiens inventés par le tandem Robin Cook-Michael Crichton  sont plus vrais que nature, y compris quand il s’agit de dire du mal des autres : « Les chirurgiens ne connaissent rien à l’anesthésie » déclare ainsi l’un d’entre eux.
L’originalité du film repose également sur le choix du personnage principal : la chirurgienne Susan Wheeler, alias Geneviève Bujold, fait figure d’exception dans un univers plutôt masculin et macho, y compris dans ses représentations cinématographiques. Que l’on se tourne, par exemple, vers le cinéma français avec Sept morts sur ordonnance de Jacques Rouffio où Charles Vanel et Gérard Depardieu se disputent la suprématie du bistouri ou vers le cinéma américain avec Cas de conscience de Richard Brooks avec Cary Grant dans le rôle d’un chirurgien qui hésite à opérer un dictateur sanguinaire d’Amérique latine, les chirurgiens du cinéma se déclinent de tout temps au masculin. Morts suspectes déroge donc à la règle annonçant là aussi le casting sinon féminin du moins plus paritaire de la série Urgences. Comme s’il était temps d’en finir avec ces messieurs les mandarins, y compris sur grand écran !

Un excellent petit thriller médical, flirtant parfois avec le fantastique, mis en scène par le futur monsieur Urgences, et d'après un bouquin signé Robin Cook. Entre ex-médecins on se comprend, c'est pourquoi le film est très crédible dans sa description du milieu, des opérations. ...

Diantre, quel chouette film. Si vous avez un membre de votre famille ou un très bon ami qui va subir une intervention chirurgicale, n'hésitez pas à lui montrer ce film afin de lui gâcher sa dernière nuit avant l'opération. L'écriture est exemplaire : on fait simple, mais ...

Une de ses amies (Lois Chiles) étant morte des suites d’une opération bénigne, le docteur Susan Wheeler (Geneviève Bujold) décide d’enquêter sur les cas de comas similaires survenus l’année passée. Cette investigation va la mener vers l’institut Jefferson, un établissement ...