Le jeu Mortal Kombat, qui s’est imposé comme une marque incontournable de l’univers vidéoludique au même titre que deux autres jeux de baston célèbres Street Fighter et Tekken, est né en 1992 sur les bornes d’arcade – quand le monde ne connaissait pas encore les consoles. Le premier jeu a généré de nombreuses suites – le compteur est à 11 à l’heure où ces lignes sont écrites. Il y a même eu un crossover entre Mortal Kombat et des personnages de DC Comics. En parallèle, des jeux spin off ont évidemment été créés pour faire fructifier la licence, des bandes dessinées ont été produites et en 1994, un album de musique techno, si typique de l’univers Mortal Kombat, a même été commercialisé. Rajoutez à cela des cartes à collectionner, un spectacle vivant (le Mortal Kombat : Live tour), une série animée, des séries en prises de vue réelles et forcément, des films…
La première adaptation de Mortal Kombat pour le cinéma a eu lieu en 1995. Le film a été réalisé par Paul W.S. Anderson, spécialiste de la transcription sur grand écran des licences vidéoludiques puisqu’il réalisera plus tard plusieurs Resident Evil, tirés des jeux du même nom, et Monster Hunter (adapté du jeu Monster Huner). Mortal Kombat bénéficiait d’un budget modeste de 18 millions de dollars et en a rapporté 122 millions, une belle opération. Christophe Lambert y jouait Lord Raiden et d’autres acteurs, également cascadeurs ou artistes martiaux, grossissaient les rangs d’un casting confidentiel mais très musclés – on peut citer Robin Shou, acteur hongkongais prolifique, ou Cary Hiroyuki Tagawa (vu dans James Bond : Permis de tuer ou Dans les griffes du dragon rouge face à Dolph Lundgren). Une suite, Mortal Kombat : destruction finale, est sortie en 1997, et Robin Shou, Talisa Soto et Keith Cooke sont les trois seuls acteurs à revenir. Fort d’un budget plus confortable de 30 millions de dollars, le film ne récolte que 51 millions de dollars de recettes, un box-office bien en-deçà des espérances. La franchise, dans cette configuration, s’arrête là.
Ce reboot de Mortal Kombat, que vous venez de voir, est le premier long-métrage de Simon McQuoid, réalisateur de pubs extrêmement prolifique. Il a notamment réalisé un spot pour les piles Duracell où des enfants rejouent Star Wars dans un hôpital pédiatrique. Une pub très jolie, très impressionnante aussi, qui lui a valu toute l’attention du producteur Todd Garner. C’est donc ce dernier qui a approché Simon McQuoid pour lui confier Mortal Kombat. Par ailleurs, le film est produit par James Wan, le cinéaste derrière les deux premiers films de la franchise d’horreur Conjuring et le blockbuster Aquaman.