INNA DE YARD

en VOD

La musique jamaïcaine c’est certes Bob Marley, Jimmy Cliff, Peter Tosh, Third World… tous ces grands noms du reggae, mais c’est aussi toute une histoire qui passe par d’autres genres musicaux comme le ska et le rocksteady avec une incroyable galaxie de groupes et d’interprètes. Formé dans les années 2000, le collectif Inna de Yard réunit ainsi des légendes du reggae des années 70, 80, dont Ken Boothe, Kiddus I, Winston McAnuff et Cedric Myton qui revisitent leurs chansons. Ce documentaire invite à les rencontrer alors qu’ils enregistrent un album sur hauteurs de Kingston avant une tournée mondiale.

Quand on a grandi dans l’ouest de Londres durant les années 1970 alors que le reggae y résonnait à pleins tubes, on n’oublie pas ce son. C’est ce qui s’est passé pour Peter Webber, futur réalisateur de La Jeune fille à la perle avec Scarlett Johansson, et avec Inna de Yard, il témoigne de son amour pour la musique jamaïcaine, comme Wim Wenders, sous le charme de la musique cubaine, a signé Buena Vista Social Club.

Les destinées des gloires musicales réunies par Inna de Yard sont jalonnées de moments intenses. Grâce à son « Everything I own », Ken Boothe a trôné des semaines au sommet des charts anglais. Mais au vertige du succès ont parfois succédé une descente aux enfers, des séjours en prison… Certains ont connu une grande précarité, d’autres ont fait face à des tragédies familiales comme Winston McAnuff (on a tous en tête son « Garden of Love ») dont le fils Matthew, âgé de 26 ans a été tué brutalement.

Peter Webber n’a pas eu la partie facile pour amener les maîtres du reggae à se livrer véritablement. Plus familiers des conventionnels interviews-éclairs de deux minutes, ils sont d’abord restés sur leur réserve devant ce réalisateur qui poursuivait l’entretien pendant des heures. Mais d’apprendre que Webber venait de perdre son frère a modifié les rapports. Une forte connexion émotionnelle s’est mise en place avec les chanteurs qui se sont alors confiés en toute liberté.

Inna de Yard, littéralement "dans le jardin" en jamaïcain, revient sur les trajectoires hors du commun d'artistes jamaicains, ayant participé à l’émergence et la gloire du mouvement reggae dans les années 60. Après être retombés dans un relatif oubli aux yeux du reste ...