31

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Une nuit d’Halloween, dans les années 70. Cinq amis vont être attaqués et kidnappés par une bande de sadiques qui leur a concocté 12 heures d’enfer dans un gigantesque hangar : ils devront survivre à l’attaque de clowns, armés jusqu’aux dents et assoiffés de violence. 

D’un nihilisme qui forcerait presque l’admiration, ce 31 – en référence au 31 octobre, date d’Halloween – est le sixième film de Rob Zombie, le fondateur du groupe de heavy metal White Zombie devenu réalisateur au début des années 2000. Un fin connaisseur de l’horreur trash et du slasher qui fout les bouloches. 

Après avoir entendu qu’il y a plus de disparitions à Halloween que le reste de l’année aux Etats-Unis, Rob Zombie a eu l’imagination galopante et nous a concocté un slasher 100% original malade, choquant, excessif. De la terreur décomplexée qui va vous traumatiser.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MOCKINGBIRD (Une autre histoire de clown malfaisant à faire froid dans le dos ...) ou encore LES DEMONS DE JESUS (Le réalisateur des DEMONS DE JESUS, Bernie Bonvoisin, est, comme Rob Zombie, un ancien musicien de groupe de rock devenu metteur en scène.).

Avec La Maison des 1000 morts, The Devil’s Rejects, Halloween et la participation, via un faux trailer, au diptyque Grindhouse de Tarantino et Rodriguez, Rob Zombie était jusqu’en 2007 l’un des golden boy du cinéma d’horreur un peu cracra. Mais s’il travaillait en harmonie avec les studios, la production et la distribution ont radicalement changé en dix ans. « Personne ne financerait aujourd’hui The Devil’s Rejects », dit-il en 2014. Et c’est pourquoi, lorsque le projet 31 est officiellement lancé, Rob Zombie annonce qu’une partie du budget fera l’objet d’un financement participatif. Il y aura même deux campagnes organisées afin que tous les fans qui le désirent puissent prendre part à la production. 31 est un film fait hors système et son budget n’est que de 1,5 million de dollars. 

On retrouve au générique de 31 des acteurs familiers de la « Rob Zombie Sphere » : Michael Alcott, Elizabeth Daily, Ginger Lynn et Lew Temple étaient déjà au générique de The Devil’s Rejects ; Torsten Voges, Jeff Daniel Phillips, Meg Foster et July Geeson apparaissaient dans The Lords of Salem. Quant à Sheri Moon Zombie, qui joue Charly, elle est au casting de tous les films de Rob Zombie et l’une des raisons pour cela, c’est que c’est son épouse. 

Vous avez vu comme nous que 31 ne fait pas spécialement dans la dentelle, avec son langage cru, son imagerie nazie et sa violence gore. Sachez qu’aux Etats-Unis, la censure n’a pas été tendre avec le film. Les deux premiers montages qu’a soumis Rob Zombie à la MPAA – qui décide des visas des films – ont été sanctionnés d’un NC-17 qui est l’équivalent du X en France, c’est à dire qu’il est purement et simplement interdit aux moins de 17 ans. Le réalisateur a ensuite retravaillé son montage afin d’obtenir un visa de censure R qui stipule simplement que les spectateurs de moins de 17 ans doivent être accompagnés d’un adulte.   

Rob Zombie n'étant pas le cinéaste le plus prolifique qu'on puisse voir, chacun de ses nouveaux films est donc un petit événement, nous ne l'avions pas vu depuis 2013 où il nous avait laissé sur un déroutant The Lords of Salem, il nous revient aujourd'hui avec une recette ...

Débarquant en Vod un peu partout dans le monde, il est temps de juger le nouveau film de Rob Zombie. Crownfunding oblige, la faute à des studios trop frileux à l’idée de ne pas faire des Insidious-like, le film aura mis presque un an à sortir. Mauvaise habitude pour nous ...

Je surnote intentionnellement d'un point ce "petit" film bis de l'ami Zombie parce que toutes mes attentes ou presque de l'année auront été déçues. Alors quand ce vieux Rob, nous la joue cradingue, grindhouse et toujours rock and roll en balançant non plus une bande de jeunes ...