YONA, LA LÉGENDE DE L'OISEAU SANS AILE en VOD
- De
- 2010
- 84 mn
Depuis la mort de son père, Yona vit seule avec sa mère. Chaque soir, elle parcourt les rues habillée en pingouin, certaine qu’elle finira par voler comme son père le lui avait promis. Les enfants du quartier se moquent d’elle, jusqu’au jour où elle fait la connaissance d’une étrange créature, Chaley, qui va lui faire découvrir un village de Gobelins...
- Jeunesse
- France | Japon
- Tous publics
- VF
Réalisé par
Avec
1 MIN AVANT
C’est en imaginant une petite fille déguisée en pingouin, déambulant, seule, dans les rues d’une ville imaginaire, que Rintaro commença à travailler sur le scénario de son nouveau long métrage d’animation, une coproduction franco-japonaise en "full animation" 3D. C'est-à-dire en relief, mais aussi avec 24 dessins par seconde, contrairement au "limited animation", ne nécessitant que 8 images par seconde. Nuance ! Pour écrire l’histoire, il fit appel à la scénariste et romancière japonaise Tomoko Komparu. L’héroïne vivant seule avec sa mère, Rintaro voulait travailler avec une femme qui apporterait sa sensibilité et son expérience.
Contrairement à ses précédentes productions, très imprégnées de culture nipponne, Yona, La légende de l'oiseau sans ailes est le résultat d’un "amalgame" – c’est le mot utilisé par Rintaro – qui donne à ce film une apparence plus internationale que les autres. Il faut dire que le cinéaste est né en 1941, onze mois avant Pearl Harbor, passant donc une partie de son enfance – de 1945 à 1951 – dans un pays placé sous tutelle américaine. D’un côté, l’empereur Hirohito, de l’autre le général Mac-Arthur, commandant suprême des forces d'occupation alliées au Japon. D’un côté les Haïkus et le thé, de l’autre, le jazz et le Coca-cola : "Ma génération a été imprégnée naturellement par ce mélange de cultures, explique Rintaro, c’est normal que cela transparaisse dans mon œuvre. Quand j’ai créé la ville où vit Yona, j’ai imaginé une cité que vous ne verrez pas au Japon. Au contraire, la place où se dresse la fontaine des Sept Sages est inspirée par les temples que j’ai pus voir quand j’étais enfant."
Comme vous le constaterez, Rintaro joue, ici, avec l’ombre et la lumière, autre réminiscence de sa jeunesse, au cours de laquelle son père, passionné de cinéma américain, italien et français, le traînait dans les salles obscures tokyoïtes à la découverte du cinéma occidental en général, américain en particulier, dont le noir et blanc des années quarante et cinquante, parfois contrasté à l’extrême, restera, à jamais, gravé dans sa mémoire et son imaginaire. Il se souvient aussi que son père lui répétait toujours : "Les films sont faits d’ombre et de lumière." C’est donc la nuit, à la lumière d’une lune toujours pleine, dans un dédale de ruelles sombres et d’escaliers tortueux que la petite Yona sort de chez elle, son manteau de pingouin sur le dos. Et vous avez de la chance... sur FilmoTV nous parlons couramment le japonais, je peux donc vous dire que "Yona-Yona", dans la langue des samouraïs, ça veut dire, justement, "Sortir le soir dans la ville" !
Dans le même genre vous pouvez trouver LE VOYAGE DE CHIHIRO (2001) ou encore BILLY ELLIOT (200) .