WINDFIGHTERS : LES GUERRIERS DU CIEL

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Windfighters s’inscrit parfaitement dans un certain type de films de combats aériens. Le cahier des charges, ou du moins l’idée que l’on s’en fait est à cet égard scrupuleusement rempli. Le scénario est construit de façon à ce que nous prenions le temps de l’empathie avec les différents personnages avant qu’ils ne soient confrontés au danger, tout en veillant à équilibrer les scènes d’action, les moments de comédie et les parenthèses sentimentales. Comme par ailleurs les effets spéciaux sont tout à fait efficaces, il serait stupide de bouder son plaisir.

La différence avec les films que nous connaissons réside dans le fait que Windfighters est de nationalité coréenne. Ce n’est pas de la seconde guerre mondiale qu’il s’agit, mais de la tension tout à fait contemporaine avec la très stalinienne Corée du Nord. Sur le plan de la description du cadre politique, les auteurs du film n’y sont pas allés de main morte, les Nord-Coréens apparaissant comme des revanchards assoiffés de sang. Plus inattendu est le rôle que le film fait jouer aux Américains, qui, de facto prennent de façon arrogante toutes les décisions stratégiques en lieu et place de leurs alliés, et se révèlent d’une prudence coupable au moment où il faut agir…

Il faudrait sans doute se replonger dans les livres d’Histoire, voire dans la lecture d’articles contemporains sur le sujet, pour savoir quel est exactement le quotidien des habitants de ce pays coupé en deux, sans doute pour longtemps encore – alors que l’Allemagne et le Vietnam ont tous deux réussi leur réunification. Quelle est le rôle exact de la zone tampon démilitarisée ? Comment les troupes américaines se comportent-elles et quel accueil la population leur réserve-t-elle ? En tous cas, Windfighters donne vraiment envie d’en savoir plus…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TOP GUN (C'est le même contexte de combats aériens pour une jeunesse partagée entre leurs amours et leur patriotisme) ou encore LES PONTS DE TOKO-RY (C'est un classique sur la guerre de Corée).

Windfighters est signé Dong-won Kim. Inconnu au bataillon, si j’ose dire. En tous cas il ne compte pas parmi les auteurs récurrents qui se partagent les places dans les fetivals internationaux, le plus souvent à bon droit d’ailleurs, les Kim ki-duk, Hong Sang-soo, Lee Chang-dong, Bong Joon-ho, Im Sang-soo, Park Chan-wook, Im Kwon-taek. Il est vrai que le cinéma de genre n’a pas bonne presse dans les festivals, et c’est bien dommage. Et puis Don-won Kim n’a pas une longue carrière derrière lui. Windfighters est son troisième film. Les deux premiers,  Too-sa-boo-il-che en 2006 et Yugamseureoyun Doshi trois ans plus tard étant plutôt des comédies, même si le second titre reprend le schéma du japonais Infernal affairs, dont Scorsese a également fait un remake, un flic infiltrant un gang pendant qu’un voyou réussit à entrer dans la police… A noter que Windfighters  est sans doute un film selon son cœur, puisqu’il en est également le producteur.

Les comédiens du film sont tous très bien, passant de la comédie à l’émotion en une fraction de seconde. Mais c’est peu dire que nous les connaissons mal de ce côté-ci de la Sibérie. Le premier rôle est tenu par Rain, Jung Jihoon pour l’état civil. Un trentenaire athlétique à qui le goût de la scène est venu pour l’aider à lutter contre une timidité envahissante.

Si vous aimez Top Gun et l'humour asiatique ce film vous plaira, sinon passez votre chemin. J'ai passé un bon moment devant ce film. Cependant, il ne faut pas chercher le réalisme dedans! C'est un film pour le divertissement. Personnellement je n'ai pas vu les 2h passer. Mais ...