PEGGY SUE S'EST MARIÉE

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Francis Ford Coppola a toujours aimé remonter le temps. En 1972, il le fit avec une nostalgique violence dans Le Parrain, le début de sa trilogie qui débutait en 1945, et avec une belle mélancolie, onze ans plus tard, dans Tucker où il faisait le portrait d’un ingénieur automobile plein d’ambition en 1948.

Dans le doux et drôle Peggy Sue s’est marié, c’est son héroïne elle –même qui remonte le temps. Un évanouissement et hop voilà cette quadra se réveille vingt cinq ans plus tôt, dans les années 60, au moment de sa dernière année de lycée, une année où sa vie affective prit un tournant décisif. Va-t-elle faire les mêmes choix ?  Superbe idée de scénario, qui a d’ailleurs récemment beaucoup inspiré Noémie Lvovsky dans son Camille redouble. Avec Coppola, les sixties ont les plus belles teintes pastel et l’émotion est constamment présente, discrète et tendre, comme dans une ballade de Buddy Holly.

On est scié par la composition de Kathleen Turner, capable, juste avec des couettes, de passer soudain pour une adolescente. Et derrière Nicolas Cage, celui qu’elle choisira (ou pas) à nouveau comme l’homme de sa vie, on remarque un copain de la bande : Jim Carrey, déjà impossible à ignorer ! Une fable douce amère à la morale philosophe : inutile de refaire sa vie, il faut juste savoir sourire à son destin.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver RETOUR VERS LE FUTUR DE ROBERT ZEMECKIS (Un classique de la comédie "voyage dans le temps" ! Avec Michael J. Fox qui est projeté de 1985 à 1955 et empêche malencontreusement ses parents de se rencontrer, donc de le concevoir ! Un film qui n'a pas ... vieilli.) ou encore MOONRISE KINGDOM DE WES ANDERSON (Si vous aimez l'esthétique et l'ambiance des années 60, ce film est pour vous : les couleurs, la musique, les objets, tout y est au fil d'une délicieuse histoire de deux enfants qui fuguent pour échapper à la bêtise des adultes. Nostalgique et fondant à souhait.).

Pas toujours facile d’être une bombe sexuelle… Kathleen Turner, icône blonde des années 80, en sait quelque chose pour avoir connu une véritable descente aux enfers. En1981, dès son premier film, La Fièvre au corps de Lawrence Kasdan, elle réinvente la garce brûlante,  la femme fatale incendiaire, donnant des sueurs à son partenaire William Hurt. Trois ans plus tard, elle met le monde entier à ses genoux dans A la poursuite du diamant vert, où elle forme avec Michael Douglas un couple trépidant et drôle. Elle enchaîne avec Le Diamant du Nil, puis avec la remarquable comédie noire mafieuse de John Huston, L'honneur des Prizzi aux côtés de Jack Nicholson. Elle est nominée ensuite à l’oscar pour Peggy Sue s'est mariée de Francis Ford Coppola, et retrouve Michael Douglas dans La guerre des Rose où Dany de Vito filme le couple de manière ô combien corrosive. Sexy mais capable d’un humour piquant ou féroce, Kathleen rappelle, mais plus en chair, la Katharine Hepburn des années 40.

Et puis vient la maladie : polyarthrite rumatoïde sévère. Et pour supporter la douleur, cette actrice qui adore fait ses cascades elle-même commence à forcer sur la vodka, à beaucoup forcer. Sa beauté s’envole, elle prend du poids, les rôles se font rare, à l’exception de sa belle composition de mère rigide dans Virgin Suicides de Sofia Coppola ou de son premier rôle de mère carrément meurtrière chez ce dingue de John Waters dans Serial Mother en 1994 où elle prouve vraiment son sens de l’auto dérision.

Elle n’est plus le canon d’antan ? Elle assume tellement qu’elle jouera même… le père travesti de Chandler dans trois épisodes de Friends en 2001 ! Et continue de prouver au théâtre qu’elle est une grande en incarnant Martha, l’alcoolique hystérique de Qui a peur de Virginia Woolf, interprétée à l’écran par Elizabeth Taylor. Kathleen, l’ancienne bombe hollywoodienne, a vraiment tout du monstre sacré.

Francis Ford Coppola sait tout faire, on le sait, son oeuvre est traversée par des films aux genres bien différents, d'Apocalypse Now à Jack. Mais cela n'empêche pas ses films d'avoir un cohérence avec des thèmes communs. Celle du passé retrouvé par exemple que l'on retrouve ...

Gros succès critique et public pour Francis Ford Coppola avec ce Peggy Sue got Married, après l'accueil tiède réservé à ses précédentes oeuvres, moins accessibles qu'un Godfather mais tout aussi fascinantes. Tourné pour le compte de Tristar Pictures d'après un scénario ...

Francis Ford Coppola nous offre une belle petite comédie. Dans laquelle Peggy Sue se retrouve dans les années 60 où elle était lycéenne. Situations très drôles, une belle petite histoire avec une belle mise en scène,une belle photographie et des acteurs grandioses Kathleen ...