MARY ET LA FLEUR DE LA SORCIÈRE

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Mary, onze ans, vient d’emménager chez sa grand-tante Charlotte. En se promenant dans la forêt voisine, elle découvre la « fleur de la sorcière » laquelle ne pousse que tous les sept ans et qui lui permet,  mais pour une nuit seulement, de posséder des pouvoirs magiques et d’accéder ainsi à l’école de magie d’Endor.  Tel est l’argument de Mary et la fleur de la sorcière le long métrage d’animation réalisé par Hiromasa Yonebayashi. Soit le premier film produit par le Studio Ponoc, fondé par d’anciens membres du prestigieux studio japonais Ghibli.

Le film est l’adaptation d’un roman britannique écrit par Mary Stewart en 1971 et publié sous le titre « The Little Broomstick ». La romancière  a d’ailleurs participé avant son décès en 2014 à l’élaboration du scénario aux côtés du cinéaste et de son coscénariste. Spécialisée dans les romans à suspense et la fiction historique médiévale, elle est un auteur mondialement reconnu et plusieurs de ses romans ont été traduits au Japon.

Quant à Hiromasa Yonebayashi, ancien étudiant des Beaux-Arts, il a d’abord travaillé dans la publicité avant d’intégrer le studio Ghibli en 1996 où il participe à l’animation de Princesse Mononoké  et de Mes voisins les Yamada. Il devient ensuite le créateur de l’animation du Voyage de Chihiro, du Château ambulant et de Ponyo sur la falaise. Excusez du peu… !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HARRY POTTER (Les deux films partagent une même inspiration, celle de la magie dans le monde de l'enfance.) ou encore LE VENT SE LÈVE (Produit par le studio Ghibli, ce film comme celui de Hiromasa Yonebayashi démontre la virtuosité styliste de l'animation japonaise.).

Le moins que l’on puisse dire est que la gestation de Mary et la fleur de la sorcière ne fut pas de tout repos pour ses concepteurs. En choisissant de quitter le mythique studio Ghibli dirigé par le cinéaste Miyazaki, ils prennent le risque de voler de leurs propres ailes en se privant de moyens confortables. Ils créent donc le studio Ponoc et doivent d’abord se battre pour obtenir un budget conséquent. Au fil du temps, ce premier projet s’affirme et le film voit finalement le jour au bout de trois ans.

Pour autant, le cinéaste ne renie en rien ces années de formation et de travail au sein du studio Ghibli. Mary et la fleur de la sorcière fait au contraire de multiples références à des productions de ce studio comme Kiki la petite sorcière ou Le Château ambulant. On y retrouve assurément l’esprit et la manière de Miyazaki dans un registre cependant singulier pour faire le portrait de cet Harry Potter au féminin.

Yonebayashi revendique ainsi hautement sa volonté de peindre des méchants vraiment méchants, à rebours de ceux que l’on voit habituellement dans les productions du studio Ghibli. Il s’agit pour lui de mettre face à son héroïne des créatures qui la mettent véritablement en danger et qu’elle doit combattre pour grandir et sortir de son statut de fillette. Les autres veulent la changer mais pas comme elle le souhaite : elle se veut forte et c’est tout l’enjeu de cette histoire.

Si nous avons fait des entrées avec Arrietty et Marnie, c’est parce que c’étaient des films « Ghibli ». Maintenant, la magie de Ghibli a disparu et dorénavant, nous devons continuer à attirer autant de monde sans cet enchantement. Mais, comme Mary dans le film, comment ...

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