LES AFFAMÉS

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Adapté de son propre roman sorti chez Bayard en 2014, Les affamés est le premier long métrage de Léa Frédeval. « Cette chronique d’une jeunesse qui ne lâche rien » comme le dit le sous-titre du livre est par ailleurs coécrite par Bastien Daret. 

Elle suit Zoé, 21 ans, qui enchaîne les cours, les stages et les petits boulots mal payés. Alors qu’elle emménage dans une nouvelle colocation, elle prend conscience que les jeunes qui l’entourent vivent tous la même précarité. Déterminée à faire entendre leurs voix et à changer les choses, elle tente d’unir autour d’elle toute sa génération.

Les affamés met en scène la star de la Famille Bélier et de l’émission The Voice, Louane Emera. A ses côtés, on retrouve des acteurs plus confirmés comme Bruno Sanches, Pierre-François Martin-Laval ou encore Anne Depetrini ainsi que l’une des révélations du film Grave de Julia Ducournau, Rabah Nait Oufella.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LOL DE LISA AZUELOS (Christa Théret est cette fois l'icône d'une génération) ou encore HUNGER GAMES DE GARY ROSS (Autour d'une jeune femme, la rébellion contre l'ordre établi et injuste va s'organiser).

Pour Léa Frédeval, tout est parti d’un blog qu’elle tenait alors qu’elle était stagiaire et qui racontait son quotidien et celui des gens de son âge. Un éditeur est tombé par hasard dessus et lui a proposé d'en faire un livre. Quelques années plus tard, Lucile Ric, une de ses anciennes amies de fac devenue productrice, veut porter à l'écran son roman. Réticente à l'idée de réaliser un film alors qu'elle ne connaissait pas le milieu du cinéma, Léa Frédeval s’est laissé pourtant convaincre et a alors décidé de se lancer dans cette comédie dramatique aux accents klapischiens modernes.  

Car on ne peut pas ne pas penser à la trilogie de Cédric Klapisch en regardant Les Affamés. Composée de L’auberge Espagnole, des Poupées russes et de Casse-tête chinois, cette série de films évoquaient déjà l’absence d’orientation ou de repères propre à la jeunesse et à l'entrée dans le monde adulte. La touche de modernité de Léa Frédeval est d’y apporter les bouleversements actuels notamment provoqués par le développement de la technologie et d’Internet. La réalité décrite dans le film est celle d'une jeunesse diplômée mais sous-embauchée, assujettie à une quantité d'injonctions et sans aucune liberté réelle. 

Mais la réalisatrice et auteure se défend d’être un porte-parole de cette génération qui débarque sur un marché du travail saturé et en perpétuelle mutation. Comme elle le dit en interview, elle ne parle que de ce qu’elle connait car selon elle, LA jeunesse avec un « la » général n’existe pas car il existe plusieurs jeunesses, plusieurs réalités. Par là elle pointe les privilèges de naissance comme la couleur de peau, le milieu social et une bonne éducation qui lui ont donné des atouts pour développer sa carrière là où d’autres sont stigmatisés d’entrée de jeu pour leurs origines. Et de mieux que la jeune Louane, César du meilleur espoir féminin pour son rôle dans La famille Bélier, 21 ans, pour incarner "ces jeunes qui n’en veulent". 

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Tabarnak d'ostie d'crisse de calisse ! Alors que les bons films de zombies/infectés se comptent sur les doigts d'une seule main ces dernières années, les Québécois déboulent tranquillement dans le domaine avec "Les Affamés", une petite perle qui va s'inscrire fissa en haut ...

Ils sont partout. A Cuba (Juan de los muertos), en Corée (Dernier train pour Busan), à Paris (La nuit a dévoré le monde) ... Les zombies étendent leur territoire et ont même conquis le Québec, en dépit de l'accent à couper au couteau et les expressions fleuries des gens ...