LE JOUR SE LÈVE (VERSION RESTAURÉE) en VOD
- De
- 1939
- 88 mn
- Drame
- France
- Tous publics
- VF - HD
1 MIN AVANT
Peu de temps avant la sortie du Quai des brumes, son réalisateur Marcel Carné avait signé un contrat où il s’engageait à refaire un film avec Jean Gabin et avec Jacques Prévert au scénario. Après avoir décliné la proposition de Gabin d’adapter Martin Roumagnac (que l’acteur interprètera finalement en 1946 sous la direction de Georges Lacombe), Carné et Prévert ont travaillé sur un projet de polar intitulé Rue des vertus. Mais n’arrivant pas à boucler de manière satisfaisante un scénario, ils ont fini par abandonner cette histoire de bandes rivales dans le milieu.
Alors qu’ils repartaient à zéro en termes d’intrigue, Carné a repensé à un synopsis que lui avait soumis Jacques Viot. L’originalité était que le film commençait par la fin et que l’histoire était racontée sous forme de retour en arrière. Un procédé devenu presque banal aujourd’hui, mais qui à l’époque était très novateur. Viot, ancien poète du mouvement surréaliste qui avait fait fortune entre-temps dans le commerce de tableaux, n’était pas un novice en matière de cinéma. Proche de Jacques Feyder, il avait entre autres cosigné le scénario des Gens du voyage en 1936. Viot est crédité seul pour le scénario au générique du Jour se lève, mais Jacques Prévert, qui y est mentionné uniquement comme dialoguiste, a bien coécrit l’ensemble du film avec lui.
Du projet Rue des vertus n’a été conservé que le choix des deux autres vedettes pressenties pour jouer au côté de Gabin : Arletty que Carné avait déjà dirigée dans Hôtel du Nord, et Jules Berry, monstre sacré du théâtre, qui avait déjà fait preuve de son génie à l’écran dans plusieurs films dont Le Crime de monsieur Lange réalisé par Jean Renoir en 1936. Ce trio était complété par Jacqueline Laurent, actrice remarquée dans Sarati, le terrible d’André Hugon et surtout amie de Jacques Prévert qui a écrit le rôle de Françoise en pensant à elle.
Dans le même genre vous pouvez trouver THE LONG NIGHT (C'est le remake du Jour se lève, rélisé par Anatole Litvak en 1947) ou encore CITIZEN KANE (Un autre grand film qui commence par la fin et raconte son récit en une série de flashbacks).