LA ROSE ET LA FLÈCHE

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Réalisé par Richard Lester qui avait précédemment tourné, entre autres, Les trois mousquetaires, La rose et la flèche raconte le retour après vingt années d’exil, de Robin des Bois à Sherwood. Entre-temps, Marianne, son amour de jeunesse, est entrée au couvent, et le shérif de Nottingham continue de semer la terreur parmi la population. Robin décide alors de réunir ses anciens compagnons d’armes et d’engager la lutte.

C’est un Robin des Bois vieilli et fatigué que nous livre ici Sean Connery, le père d’Indiana Jones dans Indiana Jones et la dernière croisade de Steven Spielberg. Face à lui, une Marianne plus très jeune non plus, que campe Audrey Hepburn à mille lieues des Diamants sur canapé de Blake Edwards.

Le couple est entouré, notamment, de Richard Harris, le Marc Aurèle de Gladiator de Ridley Scott, ici dans le rôle du roi Richard, puis de Robert Shaw vu dans Bons baisers de Russie de Terence Young, et qui endosse pour l’occasion l’habit du méchant shérif de Nottingham.

On est loin, avec La rose et la flèche, des différentes versions que le cinéma a présenté au fil des décennies, de la vie et l’œuvre de Robin des Bois. Et même si le héros de cette présumée ultime aventure demeure valeureux dans l’âme, sa carcasse ne lui obéit plus. Il en résulte une intensité dramatique que la mise en scène de Richard Lester et le jeu de Sean Connery servent fort à propos.

Quant au titre américain du film, Robin and Marian, il se suffit à lui-même tant il illustre avec limpidité le contenu de l’œuvre.

Et puis deux choses : Si en regardant le personnage du Roi Jean, vous croyez reconnaître Bilbo Sacquet, Le Hobbit du Seigneur des anneaux, vous n’aurez pas tort puisque l’acteur Ian Holm prête ses traits aussi bien à l’un qu’à l’autre. Ensuite, regardez bien la jeune Reine Isabelle dans le film. Elle avait dix-sept ans, elle était promise à une belle carrière, elle s’appelle Victoria Abril.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE (Au royaume d'Arthur, Lancelot est un preux chevalier, tout comme Robin est un vaillant guerrier sous le règne de Richard.) ou encore LES SEPT VOLEURS DE CHICAGO (Ce film de Gordon Douglas, dans sa version originale, emprunte son titre à Robin des bois "Robin and the seven hoods" tout en le déformant humoristiquement.).

Le réalisateur Richard Lester est souvent pris pour un sujet britannique, alors qu’il est en réalité américain et a construit la plus grande partie de sa carrière cinématographique en Angleterre. Enfant surdoué, Lester fréquentait déjà à l’âge de quinze ans, l’université de Pennsylvanie aux USA, et fut très tôt attiré par les métiers du spectacle. A vingt ans, et après avoir passé seulement un an à exercer toutes sortes de petits boulots dans des studios de télévision, il passait à la réalisation.

Fasciné par la qualité des feuilletons britanniques, il part tenter sa chance à Londres. Et après avoir tourné quelques épisodes d’une série policière « low cost », traduisez sans grands moyens, il se fait remarquer par Peter Sellers, l’acteur qui deviendra plus tard l’inspecteur Clouseau dans la série des films La panthère rose réalisés par Blake Edwards.

Sellers l’aide à mettre le pied à l’étrier, d’abord dans un show comique pour la télévision, puis dans le cinéma. Il lui présente les Beatles qui l’embauchent pour réaliser leur premier film, Quatre garçons dans le vent, puis leur deuxième, Help!. Le tour était joué. Le cinéma allait devoir compter désormais avec Richard Lester.

Satisfait de sa collaboration avec Sean Connery dans La rose et la flèche, Lester offrit à l’acteur par la suite, de tourner à nouveau sous sa direction dans le film de guerre Cuba. Ce fut chose faite en 1979, soit trois ans après le premier film.

Pour signer la musique de La rose et la flèche, le cinéaste fit appel à John Barry, compositeur de musiques de films maintes fois primé et auteur entre autres, des bandes originales des films de James Bond entre 1962 et 1987, puis de Macadam cowboy de John Schlesinger et de Out of Africa de Sydney Pollack. John Barry qui fut un temps marié à l’actrice et chanteuse Jane Birkin dont il eut une fille, Kate, aujourd’hui photographe reconnue.

Audrey Hepburn qui joue Marianne dans le film, y faisait un come back après neuf années d’absence. Sa précédente apparition sur les écrans remontait en effet, à 1967, dans le film de Terence Young Seule dans la nuit. Hepburn qui pour la petite histoire, avait en 1963, refusé le rôle de Cléopâtre dans le film du même nom, aux côtés de Richard Burton. On connaît la suite.

Sachez pour conclure que depuis 1912, Robin, le brigand au grand coeur, fit l’objet de plus d’une soixantaine de films pour le grand écran.

Entre Errol Flynn et Kevin Costner (nous somme d'accord que Russell Crowe n'a jamais campé Robin des bois...), le justicier anglais a été incarné par Sean Connery lui même, qui reviendra d'ailleurs plus de dix ans après dans la forêt de Sherwood sous les traits de Richard ...

"Découverte J’étais enfant. J’aimais les grands combats, Les Chevaliers et leur pesante armure, Et tous les preux qui tombèrent là-bas Pour racheter la Sainte Sépulture. L’Anglais Richard faisait battre mon coeur Et je l’aimais, quand après ses conquêtes Il revenait, ...

Une découverte pour moi ! …D'abord le titre : c'était beaucoup trop simple pour nos géniaux distributeurs français de juste traduire le titre anglais ; il leur a fallu aller trouver une rose (c'est qui ?) et une flèche (c'est quoi ?). Et je m'abime d'ailleurs, ...