L'ÉCOLE EST FINIE

en VOD

L’école est finie s’inspire du livre Chronique d'une prof qui en saigne, signé par Princesse Soso, professeur d’anglais dans un collège de campagne. Elle y raconte sur un ton humoristique son quotidien avec ses élèves et ses collègues. Bérengère Krief, qui l’interprète à l’écran, a pu la rencontrer et l'observer dans son collège le temps d'une journée, afin de s’en inspirer pour le rôle.

Son personnage est une jeune femme gaffeuse et maladroite, un peu prétentieuse également, pour laquelle quitter Paris est un insupportable exil. En jouant sur les contrastes entre ses attentes et la réalité, le film essaye de démonter les clichés qui existent sur la campagne mais aussi sur l’enseignement en général.

En plus d’être une comédie joyeuse sur les préjugés et le jeu des oppositions, L’école est finie s’avère ainsi un récit initiatique attachant sur une jeune femme qui se cherche, et finit par se trouver dans un endroit totalement inattendu pour elle.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES GRANDS ESPRITS (L'histoire d'un autre déracinement : celui de François Foucault, professeur agrégé de lettres au lycée Henri IV à Paris, muté pour un an dans un collège de banlieue classé REP +.) ou encore PAS SON GENRE (Un jeune professeur de philosophie parisien est affecté à Arras pour un an, et y rencontre (provisoirement) l'amour.).

L’école est finie est le deuxième long métrage d’Anne Depétrini, qui avait réalisé Il reste du jambon ? en 2010. Elle-même journaliste, comédienne et scénariste, la réalisatrice s’est vu proposer l’adaptation du livre Chronique d'une prof qui en saigne par les producteurs Antoine Pezet et Jérôme Corcos. Elle s’est d’ailleurs réservé un petit rôle, celui de Josy, la CPE antipathique. Pour le rôle principal, elle a fait appel à l’humoriste Bérengère Krief que l’on avait déjà vue au cinéma dans Joséphine, Adopte un veuf ou encore Bad buzz.

A l’écran, la comédienne est particulièrement bien entourée puisque les nombreux seconds rôles tiennent une place fondamentale dans l’intrigue, à commencer par les élèves aux personnalités affirmées qui donnent du fil à retordre à son personnage. Il faut aussi souligner la présence de Grégory Fitoussi en prof de maths sexy et celle de Marilou Berri qui incarne la sœur un peu vacharde de la jeune professeur. Mais ce sont Patrick Chesnais et Catherine Hosmalin qui sont les plus touchants en couple de retraités généreux et accueillants qui dissimulent au mieux leurs propres problèmes. Au-delà de l’humour des situations, cette multitude de personnages apporte au film une dimension humaine primordiale.

Anne Depétrini revendique la forme de conte que peut prendre le film. Elle instaure même un jeu avec le spectateur en dressant un parallèle avec le livre Alice au pays des merveilles tout au long du récit. À plusieurs reprise, une silhouette évoquant celle d’Alice s’anime auprès du personnage, qui semble lui aussi plongé dans un univers étrange qui le déconcerte. D’autres indices sont plus discrets comme le lapin blanc empaillé dans la chambre de la jeune femme. Cette atmosphère de conte rejoint le moment-clef du film, lorsque l’héroïne réalise qu’en aidant l’un de ses élèves à réaliser son rêve, elle a été pour lui une sorte de bonne fée. Une conclusion qui résume bien l’hymne au métier d’enseignant et à ceux qui l’exercent qu’est , au fond, le film. 

Fraîchement titularisée, Agathe Langlois est affectée dans un collège de Picardie, virage à 180 degrés pour cette parisienne bobo aux habitudes citadines bien ancrées. Adieu copines et confort de la Ville, bonjour Trouilly sur Selle, la forêt, la campagne et la chambre ...

Bérengère Krief est adorable. J'ai été sensible aussi aux petites Alice animées qui parsèment l'épopée de cette jeune prof d'anglais. Tout est attendu mais le charme pétillant de Bérengère Krief fait son travail.C'est prévisible mais sympathique. Il ne faut pas oublier ...