HÉROS MALGRÉ LUI

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Entre le si british My Beautiful Laundrette, son adaptation des Liaisons dangereuses et ce Héros malgré lui, fable contemporaine sur le mensonge, les médias et la célébrité, on peut vraiment dire que le réalisateur Stephen Frears aime changer de style et d’univers à chaque film. Plus qu’un auteur, c’est un réalisateur, quelqu’un qui excelle à mettre en scène les histoires des autres. Pour cette raison, il peut tourner en Grande-Bretagne ou à Hollywood en fonction de la nature de ses projets. Après Les Arnaqueurs en 1990, Héros malgré lui est ainsi son deuxième long métrage américain.

Il est produit pour la Columbia par Laura Ziskin, également coauteur du sujet original avec Alvin Sargent et David Webb Peoples, mentionné comme seul scénariste au générique. Laura Ziskin devait produire dans la foulée Prête à tout et plus tard Spiderman. David Webb Peoples venait, lui, de connaître son heure de gloire grâce à son scénario pour Impitoyable de Clint Eastwood.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'HOMME DE LA RUE ou encore PRÊTE À TOUT .

L’argument de Héros malgré lui est librement inspiré d’un reportage sur un accident d’avion dont l’équipage et les passagers avaient été sauvés par un inconnu. Mais au-delà de l’anecdote, c’est avant tout la fable qui a intéressé les auteurs. Le scénario n’est pas sans lien avec L’Homme de la rue de Frank Capra (1941) où un clochard devenait célèbre grâce aux mensonges d’une journaliste. Mais sur les dérives et les manipulations des médias, cette fable s’inscrit dans une longue série de films pas toujours comiques, du Gouffre aux chimères de Billy Wilder en 1951 à Talk Radio d’Oliver Stone en 1988 en passant par Un homme dans la foule d’Elia Kazan et Network / Main basse sur la TV de Sidney Lumet, avec sa menace de suicide en direct à l’antenne.

Pour la lumière de son film, Frears est resté fidèle à Oliver Stapleton le chef-opérateur à qui il avait été le premier à donner sa chance au cinéma dès 1985, sur My Beautiful Laundrette. Auparavant, Stapleton avait fait ses classes comme directeur de la photo à la télévision sur des documentaires et sur des vidéo clips. Par la suite, Frears et Stapleton n’ont cessé de collaborer ensemble. Ils ont à leur actif pas moins de huit longs métrages parmi lesquels Prick up Your ears et le premier film américain de Frears Les Arnaqueurs.

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