DERNIÈRES NOUVELLES DU COSMOS

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Le bonheur qu’offre Dernières nouvelles du Cosmos de Julie Bertuccelli, c’est de faire rencontrer Hélène Nicolas, trentenaire autiste qui n’est pas douée de la parole mais qui s’est révélée une femme de lettres à l’univers foisonnant. C’est quand Hélène avait vingt ans que sa mère, Véronique Truffert, a découvert que la jeune fille avait appris seule à lire et à écrire et qu’elle pouvait communiquer à l’aide de lettres plastifiées qu’elle place sur une feuille de papier.

Diagnostiquée « déficitaire à 80% », la jeune autiste n’a jamais été scolarisée et a donc tout appris en autodidacte. Hélène Nicolas s’est fait surnommer Babouillec sp (les deux dernières lettres veulent dire « sans parole »). Sous ce nom de plume, elle a publié plusieurs ouvrages aux éditions Rivages depuis 2009: Raison et acte dans la douleur du silence et Rouge de soi. Elle aussi crée la pièce A nos étoiles avec le metteur en scène Arnaud Stéphan.

Julie Bertucelli a rencontré Hélène Nicolas et sa mère après un spectacle de Pierre Meunier qui était sur le point de proposer à Babouillec d’adapter sur scène son troisième ouvrage, Algorithme éponyme. En collaboration avec Marguerite Bordat, cette pièce a été créée en 2015 à Avignon sous le titre Forbidden di sprogersi puis jouée au Théâtre de la Ville en 2017.  La cinéaste s’est toute de suite passionnée pour celle qu’elle décrit comme « une poétesse au talent fulgurant, qui nous transmet sa vision du monde et sa vision très particulière, très profonde, de nos relations humaines ». 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA PORTE D'ANNA (Ce documentaire permet de partager le quotidien d'éducateurs dans un service d'enfants autistes.) ou encore HORS NORMES (Cette comédie pleine d'humanité constitue un bon moyen de mieux comprendre ce qu'est l'autisme.).

Julie Bertuccelli a filmé Hélène Nicolas seule derrière la caméra pendant deux ans afin de favoriser la relation d’intimité qu’elle souhaitait développer avec elle. Avant de s’intéresser à la femme de lettres autiste, elle avait réalisé plusieurs documentaires. Elle avait notamment filmé des magistrats dans La Fabrique des juges en 1997 et des adolescents dans La Cour de Babel en 2014. On lui doit aussi des fictionS comme Depuis qu’Otar est parti… (2003), L’Arbre (2010) ou La Dernière folie de Claire Darling (2018). Pour Dernières nouvelles du Cosmos, elle se défend d’avoir voulu faire un film sur l’autisme et le handicap. C’est la personnalité d’Hélène Nicolas qui l’a fascinée au point que lui consacrer un film était pour elle comme une évidence.

Julie Bertuccelli a fait le choix d’approcher Hélène Nicolas par son travail d’écriture de façon à ne pas être trop intrusive. C’est pour cela qu’elle s’est centrée sur la création de la pièce Forbidden di Sporgersi qui a  constitué le fil directeur du récit  La caméra n’effrayait pas Hélènz Nicolas qui a appris à composer avec elle en se définissant comme « filmo-magnétique ».

La réalisatrice souhaitait que les spectateurs du film en sortent avec lus de questions que de réponses,  qu’ils s’interrogent sur la différence d’Hélène, sur son rapport au temps et à l’espace. Si Julie Bertuccelli n’avait pas la prétention de pénétrer dans la tête de la poétesse mais elle voulait montrer sa façon de considérer le monde et sa ténacité pour parvenir à s’exprimer. Sa rencontre avec le « mathématicien existentiel », Laurent Derobert était une façon pour la cinéaste de montrer à quel point Hélène Nicolas est ouverte sur les mystères du monde.

Où s'arrête la folie ? Où commence le génie ? Que sont la raison, l'intelligence ? Le dernier film de Julie Bertuccelli nous confronte cruellement à ce questionnement et l'on quitte la salle plus titubant sous le faix d'un amoncellement d'incertitudes que froidement informé ...

Le film est beau et je n'y ai même pas fait attention. Je veux dire par là que c'est un documentaire tout ce qu'il y a de plus fluide, bien structuré, agréablement filmé, etc. Mais je n'ai rien pu voir du tout tant j'étais clouée à mon siège. J'ai l'impression d'avoir ...

La poésie, aujourd'hui, ne semble plus que l'ombre d'elle -même, Elle aurait disparu, et ses amoureux, selon les dires de ce garçon rencontré un jour à la BU, ne seraient plus très nombreux. Excepté peut-être à Paterson,nous susurre Jarmush, où dans quelques coins retirés ...