DE NOS FRÈRES BLESSÉS

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De nos frères blessés d’Hélier Cisterne fait découvrir l’histoire vraie de Fernand et Hélène Iveton. Ils s’éprennent l’un de l’autre en 1954 et partent s’installer à Alger où Fernand va commencer à militer pour l’indépendance du pays. Le réalisateur de Vandal (2013) s’est inspiré du livre de Joseph Andras, paru en 2016. Le romancier a refusé le prix Goncourt du premier roman pour cette histoire d’un indépendantiste exécuté « pour l’exemple » en 1957.

Hélier Cisterne a choisi Vincent Lacoste parce qu’il lui semblait idéal pour incarner la jeunesse et la sincérité du Fernand Iveton. Il estime que Vincent Lacoste est un « acteur extraordinaire dans le corps d’un homme ordinaire ». Le réalisateur a fait appel à Vicky Krieps avant qu’elle tourne Phantom Thread de Paul Thomas Anderson. Il souhaitait que son personnage témoigne de la condition des femmes au milieu des années 1950. 

Katell Quillévéré, réalisatrice, entre autres, de Réparer les vivants  (2016) et de Suzanne (2013) a co-écrit le scénario avec Hélier Cisterne. C’est également elle qui avait attiré l’attention du cinéaste sur le roman. Antoine Baraud, à qui on doit Madeleine Collins mettant Virgine Efira en vedette, est également venu leur prêter main-forte pour l’écriture. Ils ont été bouleversés par l’histoire du couple Iveton, par son engagement comme par l’amour inconditionnel qui les unit.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ENNEMI INTIME (Florent Emilio Siri revient sur la guerre d'Algérie avec ce film très fort.) ou encore AVOIR VINGT ANS DANS LES AURÈS (René Vautier évoque la guerre d'Algérie avec autant d'âpreté que de force dans ce film très dur.).

De nos frères blessés a été co-produit avec l’Algérie et a reçu le soutien de la ville d’Alger. Hélier Cisterne a pu tourner sur place avant les manifestations de 2019 et il s’est appuyé sur des Algériens de tous bords et de toutes générations pour concevoir son film. En Algérie, Fernand Iveton est considéré comme une « moudjahid » (combattant révolutionnaire) très respecté. Le cinéaste a été très surpris de voir que la guerre d’Algérie peu représentée en France est omniprésente dans ce pays au point que les plus jeunes disent « encore un film sur la révolution ! » quand on mentionne ce sujet devant eux.

Hicham Alaouie, le chef-opérateur de Vandal, précédent film d'Hélier Cisterne, a opté pour un tournage en 35 mm car le réalisateur souhaitait un grand réalisme dans l’image mais aussi retrouver la douceur des photos argentiques. Ils voulaient souligner la façon dont la violence surgit dans un pays baigné de lumière de chaleur. Selon le cinéaste, ils ont recherché « un équilibre entre la densité et la clarté ».

De nos frères blessés est une histoire d’amour qui permet d’évoquer des thèmes politiques et philosophiques comme la déchirure entre Arabes et Européens, la justice punitive, François Mitterrand et la peine de mort. Hélier Cisterne n’a pas hésité à aborder ces thèmes délicats voire tabous dans son film. Arrestations arbitraires, torture et exécutions sont évoquées sans concession. Il désirait montrer ces pratiques telles qu’elles ont été appliquées à partir de 1956 et se sont développées pendant la suite de la guerre. Il lui semblait indispensable de montrer ces agissements pour qu’ils ne puissent pas être ignorés mais il s’est beaucoup interrogé sur la façon de les représenter à l’écran avant d’opter pour la plus grande sobriété.

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C’est une réalisation de Hélier Cisterne. Pour écrire le scénario avec Katell Quillévéré (Réparer Les Vivants), ils ont adapté le roman de Joseph Andras paru en mai 2016 et lauréat du prix Goncourt du premier roman. Pour bien comprendre De nos frères blessés, il ...

Hélier Cisterne démontre son aptitude à épier les caractères, leur affection, leur taciturnité dans ce métrage ardemment sentimental et poétique. Cette célébration embrasse la disculpation de Fernand Iveton et charge ostensiblement la décision de l’absolutisme de ...