DANGEREUSE SÉDUCTION

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James Foley, réalisateur de Comme un chien enragé et Who’s that girl entre autres, signe avec Dangereuse séduction un thriller dans lequel Halle Berry, détentrice de l’Oscar de la meilleure interprétation féminine en 2002 pour A l’ombre de la haine de Marc Forster, incarne Rowena Price, une journaliste d’investigation qui va se lancer dans un jeu particulièrement dangereux en tentant d’approcher un important publicitaire qu’elle suspecte d’être lié au meurtre d’une amie à elle. Pour ce faire, elle ira jusqu’à endosser deux identités, celle d’une intérimaire dans la société de l’homme en question, et puis une autre, virtuelle celle-là, à travers laquelle elle entreprendra une relation amoureuse avec lui sur internet.

C’est à Bruce Willis, Butch Coolidge dans Pulp fiction de Quentin Tarantino, que James Foley a attribué le personnage de Harrison Hill, le puissant publicitaire avec qui il ne fait pas bon flirter surtout quand il s’agit de le faire tomber ailleurs que dans des filets amoureux. Rowena  s’y  essaiera à ses propres risques et périls.   

La distribution comporte également Giovanni Ribisi, remarqué entre autres dans Avatar de James Cameron et dans Public enemies de Michael Mann. Et puis si vous guettez le personnage d’Esmeralda, vous y verrez une certaine Patti D’Arbanville, muse du chanteur Cat Stevens, devenu depuis Yusuf, à l’intention de qui il composa et interpréta sa chanson devenue célèbre au début des années soixante dix, My Lady D’Arbanville, et puis aussi vedette du film Bilitis réalisé en 1977, par le photographe David Hamilton, où elle donnait la réplique à un acteur français débutant nommé Bernard Giraudeau.     

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CHARADE (Dans ce film de Stanley Donen, Cary Grant usurpe plusieurs identités dans le but de démasquer un tueur.) ou encore LE DERNIER SAMARITAIN (Dans ce film de Tony Scott, Bruce Willis et Halle Berry se donnaient déjà la réplique.).

Vous l’aurez remarqué, la ville de New York est omniprésente dans Dangereuse séduction. Cet état de fait a été décidé d’emblée par la production en accord avec le réalisateur James Foley, dans le but d’installer un climat d’insécurité où le voyeurisme jouerait un rôle prépondérant. La productrice Elaine Goldsmith-Thomas raconte en effet trouver en New York le site idéal pour que les voisins s’espionnent par leurs fenêtres. Dans cette ville, dit-elle, vous ne savez jamais qui vous observe par une fenêtre quelconque.

Autre site ayant son importance dans le film, le premier gratte-ciel à être achevé sur l’emplacement de l’ancien World Trade Center. C’est là que sont situés les bureaux de l’agence publicitaire de Harrison Hill et que l’équipe du tournage s’est installée pendant trois semaines y réalisant à partir du 25e étage, des images totalement inédites du fleuve Hudson et d’une partie de Manhattan.

Par ailleurs le choix d’une agence de publicité comme décor et comme lieu de travail du principal suspect, va principalement dans le sens de la psychologie de l’ensemble des personnages de l’histoire. A savoir que tout le monde ment et arbore des identités multiples pour arriver à ses fins. Et quoi de plus indiqué que le mensonge pour décrire l’univers de la publicité.

Alors que Bruce Willis se vantait de n’avoir jamais eu à tourner autant de scènes de flirt avec une aussi jolie femme que Halle Berry, ajoutant cependant qu’il espérait que son personnage dans ce film ne se réduise pas à l’étiquette d’homme à femmes, miss Berry de son côté avouait avoir rencontré en la personne de Rowena Price, une torturée de plus. Faisant référence notamment au rôle de la femme d’un condamné à mort, qui lui valut l’Oscar dans A l’ombre de la haine, elle se posait la question de découvrir ce qui l’attire chez les femmes vulnérables et marquées par le sort.

Pour en revenir à Dangereuse séduction, sachez que James Foley en a tourné trois fins distinctes avec à chaque fois un tueur différent, avant de se décider en faveur du final auquel vous venez d’assister.

Un bon thriller, Halle Berry et Bruce Willis jouent très bien. La mise en scène est pas mal et le scénario est bien ficelé avec une fin à laquelle on ne s'attend pas du tout ! ...

Ce n'est pas grâce à mes amis que je serais allé voir ce film parce que croyez-moi, bien que ça ne soit pas faute d'avoir tenté de les emmener avec moi, personne n'a manifesté le moindre intérêt pour ce film, alors que la bande-annonce semblait des plus alléchantes, avec ...