DÉCALAGE HORAIRE

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En matière de comédie, Danièle Thompson sait y faire. Fille de Gérard Oury, on lui doit les scénarios de La Grande Vadrouille, La Folie des grandeurs, Les Aventures de Rabbi Jacob, La boum, L’as des as, La bûche, son premier film comme réalisatrice, ou encore Décalage horaire, son deuxième long métrage sorti en octobre 2002.

L’histoire de la rencontre entre Rose, une esthéticienne qui vient de quitter un compagnon violent, et Félix, un homme d'affaires célibataire qui n'a de temps à consacrer qu'à son travail. La première, un rien vulgaire, bavarde et extravertie, envisage de partir à Mexico en éco, tandis que lui, discret, taciturne, refermé sur lui-même, voyage en première dans un avion qui va de New York à Munich. Mais une grève va les plaquer au sol. Ensemble.

Dans cette comédie à deux personnages, à la mise en place presque théâtrale, on retrouve un couple de star : Jean Reno, habitué des rôles de comédies, mais qui ici se montre fragile et vulnérable. Et Juliette Binoche, abonnée aux drames, qui pour la première fois développait son sens du comique tout en jouant de sa séduction. Et quand Binoche rit, on en oublie tous les avions du monde.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PRÉNOM (Une autre comédie en huis clos) ou encore TERMINAL (Une autre comédie avec un personnage bloqué dans un aéroport).

Cela fait plusieurs décennies que Juliette Binoche nous émerveille. Depuis ses premières apparitions au cinéma dans les années 80 chez Godard avec Je vous salue Marie ou Jacques Doillon avec La Vie de famille. Et surtout depuis sa révélation en 1985 dans Rendez-vous d’André Téchiné, dans lequel elle incarnait une comédienne en herbe. Une performance qui lui a valu le Prix Romy-Schneider en 1986. A peine deux ans après, Hollywood la réclamait, et elle donnait la réplique à Daniel Day-Lewis dans L'Insoutenable légèreté de l'être, avant de devenir l’égérie de Leos Carax, avec qui elle a tourné Mauvais sang puis Les Amants du Pont-Neuf film dont le tournage s’est étalé sur trois ans.

Après est venue la reconnaissance internationale : deux films en anglais Fatale et Les Hauts de Hurlevent, suivis de Bleu de Kieslowski qui lui vaut un César et le Prix d'interprétation à Venise, puis en 1997 l’oscar de la meilleure actrice dans un second rôle grâce à sa composition d'infirmière dévouée dans Le Patient anglais de Minghella.

Depuis, elle a essayé tous les genres, du drame avec Haneke dans Code inconnu ou avec Kiarostami et Copie Conforme, à la comédie avec Décalage horaire de Thompson ou Ma loute de Bruno Dumont, du blockbuster fantastique comme Ghost in the Shell à la série télé avec Dix pour cent. Tournant avec Abel Ferrara, Olivier Assayas, Cédric Klapisch, Hou Hsiao Hsien ou David Cronenberg ou dansant avec Akram Khan, Juliette Binoche ne cesse de nous surprendre et de nous éblouir. C’est un bonheur. Avec un B, comme Binoche.

Surprenante comédie française aux allures américaines sans qu’il s’agisse en aucun cas d’un pastiche. Coincés entre des vols qui ne cessent d’être remis, Juliette Binoche (lumineuse) et Jean Réno (étonnant de sobriété) apprennent à se connaître et à s’aimer ...

Je ne serai pas objectif sur cette critique, quand j'étais gosse j'étais déjà amoureux de Juliette Binoche dans "Le Hussard sur le toit". Ce film n'a pas arrangé la situation, Juju est lumineuse, pleine de charme et surtout touchante dans son rôle de poupée pas si écervelée. Jean ...

Décalage Horaire pourrait constituer le modèle de la comédie romantique à la française, qui pourtant semble bien en berne ces derniers temps avec pour seuls modèles Vanessa Paradis et Romain Duris. Dans ce film, point de surjeu, le ressort dramatique est assez finement amené ...