WITHIN: DANS LES MURS

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C’est toujours le risque avec un déménagement : on sait ce qu’on quitte, (parfois avec soulagement), mais on ne sait pas ce qu’on va trouver là où l’on arrive. En tout cas pas complètement ! Un voisin qui écoute Lara Fabian ou Gojira jusqu’à minuit… Cette déchetterie si bien planquée derrière les arbres au fond du jardin… Les 7 enfants de la famille du dessus qui jouent à saute-mouton le dimanche matin… Ou bien cette maison à l’air si accueillant mais qui cache en fait un épouvantable secret. Franchement, je ne sais pas laquelle est la moins pire de ces terrifiantes hypothèses mais c’est la dernière qui hante le film de Phil Claydon que vous allez maintenant découvrir.

L’histoire d’un père de famille veuf, récemment remarié, qui décide d’emmener sa nouvelle femme et sa fille dans une nouvelle demeure, afin de retrouver le goût de vivre.

C’est au contraire la mort qui va s’inviter pour pendre la crémaillère, l’endroit recélant un épouvantable secret qui n’attendait que de nouveaux occupants pour suinter à travers les murs…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMITYVILLE (Ah, une jolie maison toute neuve... Oui, sauf quand elle est hantée par des forces totalement hostiles !!) ou encore INSIDIOUS (Méfiez-vous des (trop) bonnes bonnes affaires immobilières : elles cacchent souvent un mort dans le placard...voire plus !).

Stéphane Plaza aura beau y mettre tout son savoir-faire : la maison de la famille Alexander que vous venez de quitter aura bien du mal à retrouver un locataire et tout le home-staging du monde, même celui de Valérie Damidot n’y pourra rien ! C’est fou comme l’être humain aime transformer en cauchemar les éléments censés améliorer son quotidien : regardez le nombre de films qui mettent en scènes de véhicules devenant des armes mortelles. C’’est le cas pour la voiture, de « Duel » à « Christine », le bus avec « Speed », l’avion bien entendu avec « 747 en péril », « Airport » ou « Flight » et même le bateau avec « Péril en haute mer » sans parler de « Titanic ». Eh bien la maison, synonyme du toit protecteur depuis que l’homme a décidé de quitter la rudesse de la caverne, n’est pas épargnée elle non plus.

On ne compte plus les films racontant les mésaventures de pauvres locataires de lieux hantés par le démon ou attaqués par leur voisinage. Dans la première catégorie, de « La maison du diable » à « Amityville, la maison du diable », de « Paranormal activity » à « Conjuring », de « La dernière maison sur la gauche » à « L’orphelinat », l’industrie du 7e art n’a jamais cessé de jouer à l’agent immobilier de cauchemar ! Il faut dire aussi que tout cela n’est pas qu’une affaire de fiction puisque dans pas mal de cas, les faits relatés à l’écran sont basés sur de terrifiants cas inexpliqués… Ceux relatifs aux voisins indélicats, débiles ou carrément dangereux sont un peu moins nombreux mais parfois notables.

Citons « Harcelés » en 2008 dans lequel Samuel L Jackson persécutait un couple mixte emménageant près de chez lui ou encore « Nos pires voisins » en 2014 ou Seth Rogen et Rose Byrne, jeunes parents insouciants, découvraient avec horreur qu’une confrérie d’étudiants fêtards logeait juste à côté de leur maison. Chez nous, en 2005 dans le fort justement titré « Voisins, voisines », Frédéric Diefenthal, Anémone ou Jackie Berroyer cohabitaient de manière chaotique dans une résidence baptisée Mozart où l’ambiance générale tenait plus du requiem que du concerto !